Garden of Delete
(Warp 2015)
Daniel Lopatin l'homme derrière Oneohtrix Point Never n'a eu de cesse à chaque album de se
réinventer. Si les sonorités de synthé estampillées années 80
sont toujours bien présentes, nous sommes maintenant à des années
lumières des dérives spatiales minimalistes de Rifts qui l’ont
fait connaître en 2009. Le spectre sonore s'est sensiblement élargi
pour créer un univers résolument électronique assez unique, marqué par des changements
stylistiques à la fois incongrus et évident. Lopatin fait
littéralement chanter les machines (magie des logiciels) tour à
tour chanteuse de R & B sous hélium ou chanteur de métal burné,
ose les plans guitares approximatifs (sample d’un tutoriel extrait
de Youtube) pour sans transition enchaîner sur un double blast de
batterie que ne renierait pas un groupe death metal. Mais ces
quelques éléments isolés ne sauraient résumer un album
protéiforme et ambitieux, Oneohtrix Point Never vient encore une
fois de sortir un disque touffu, brillant, mélodique et surprenant.
La très grande classe.
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