vendredi 26 février 2016

ANDY STOTT

Faith in Strangers
(Modern Love 2014)

Avec Faith in Strangers, Andy Stott poursuit son chemin singulier au sein de la musique électronique et s'affranchit des conventions. "Violence" le second morceau en est la parfaite illustration. Il s'ouvre tranquillement sur quelques notes de basse et un grincement électronique (très industriel) avant l'entrée en scène d'une voix féminine (celle d'Alison Skidmore, largement présente tout au long du disque) à qui les effets de réverbération donne un côté fantomatique. Mais cette impression éthérée vole bien vite en éclat avec l'arrivée d'une rythmique dure et obsédante qui emmène le morceau bien loin de la première impression. "Violence" résume assez bien un album qui demande pas mal de patience (ou simplement d'être écouté) pour livrer tous ses atours. Car Faith in Strangers est passionnant de bout en bout, luxuriant, fourmillant d'idées, avec un travail au niveau de la production très personnel qui renforce l'originalité de la musique d'Andy Stott : les boîtes à rythmes aux sonorités très années 80 viennent télescoper des structures drum & bass, les voix tout à tour éthérées ou chuchotées luttent pour ne pas être submergées par des sons de synthétiseurs agressifs ou des rythmiques concassées implacables, les accroches mélodiques vont et viennent au gré de l'inspiration sans faille de l'artiste. Cet album comblera les amateurs de musiques électroniques subtiles et exigeantes mais mérite également d'être découvert par un public plus large tant c'est un plaisir de se perdre dans les méandres de ce disque qui se révèle hautement addictif. 


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