samedi 17 septembre 2016

JK FLESH

Rise Above
(Electric Deluxe - 2016)

Depuis plus de 20 ans Justin broadrick oeuvre pour la bonne santé des musiques les plus dures du spectre musical, que ce soit au sein de Napalm Death, Techno Animal, ou encore Godflesh. Godflesh que Broadrick a justement choisi de ressusciter l'année dernière après des années de recherches sonores un peu plus éthérées sous le patronyme de Jesu. Et le résultat fut aussi brutal qu'enthousiasmant, marquant le grand retour en forme de Broadrick. Cette année c'est au tour de Jk Flesh, son projet solo qui explore une musique électronique urbaine et sombre, de faire son retour. Urbain et sombre car ici il est question de béton, la musique est lourde, industrielle et mécanique reflétant les cités grises du nord de l'Angleterre qui ont vu grandir Broadrick. La basse vise au plexus tout en vrillant la tete, la boîte à rythme lourde et imperturbable enfonce le clou tandis que des sons métalliques complètent le paysage. Mais le talent de Broadrick est tel qu'il suffit de se laisser embarquer dans la centrifugeuse qu'est Rise Above pour dodeliner de la tête, un sourire en coin, heureux de se laisser happer pour une virée nocturne sans concession. En écoute le dansant Trinity.


vendredi 2 septembre 2016

J MASCIS

Several shades of why
(Sub Pop 2011)

Jay Mascis leader de Dinosaur Jr groupe incontournable de la scènes rock américaine des années 90 au côtés des Pixies, Pavement ou encore Mudhoney, a toujours eu une approche très classique du songwriting, même si à ses débuts, il avait tendance à recouvrir sa musique d'une sacrée couche de larsen et de feed-back. Mais pour son premier véritable album solo, Jay Mascis s'avance seul avec sa guitare acoustique pour un disque folk parfait. Son jeu de guitare immédiatement identifiable, à la fois évident mais jamais facile, fait ici des merveilles, le tout rehaussé par ce timbre de voix si particulier. Une voix traînante et indolente qui donne l'impression que Jay Mascis vient à peine de se réveiller, une voix qui fait beaucoup pour le charme de ces morceaux. Mais bien qu'à de rares exception chaque titre repose uniquement sur la voix et la guitare, nous n'avons pas affaire ici à un album neurasthénique de folk crépusculaire, les mélodies étant souvent assez enlevées et très variées. La qualité des compositions est telle que les morceaux s'enchaînent sans temps mort, tout aussi excellents les uns que les autres. A savourer sans modération.